Une contribution importante de notre connaissance de la circulation océanique dans l’océan austral est portée par les lignes de mesures océanographiques répétées régulièrement. La France contribue à ses mesures répétées au sud de l’Afrique (projet GoodHope ; mené par S. Speich), au sud de l’Australie (projet SURVOSTRAL ; mené par R. Morrow) et dans le passage de Drake (projet DRAKE ; mené par C. Provost). Les mesures SURVOSTRAL permettent une surveillance à long terme de la contenue thermique et de l’eau douce de l’océan austral, et ses variations saisonnières et interannuelles.
Les analyses conjointes des observations in-situ répétées, les données satellitaires et des modèles, permettent de mieux comprendre les mécanismes dynamiques responsables de ces variations. Néanmoins, ces mesures de « valorisation de transit » de l’Astrolabe, un navire logistique de la base Antarctique française, sont limitées à une région géographique et pendant la période estivale. Le navire n’est pas adapté à faire les campagnes océanographiques dédiées. Les océanographes ont aussi besoin d’un navire de recherche polaire pour les études de processus complémentaires, dans les régions clés pour la formation et modification des eaux profondes, et pendant des durées plus longues.
Si la France n’investit pas dans un tel navire polaire de recherche, il sera utile de faciliter l’accès pour les scientifiques aux autres navires polaires internationaux travaillant dans l’océan austral.