Mercredi 07 novembre 2018 12:32

Les actualités polaires - Octobre 2018

La réunion annuelle du Cercle Arctique s’est tenue à Reykjavik du 19 au 21 octobre

L'Assemblée annuelle du Cercle polaire arctique est le plus grand rassemblement international annuel sur l'Arctique, auquel participent plus de 2000 personnes de 60 pays. L'Assemblée se tient chaque année en octobre au Harpa Conference Center and Concert Hall à Reykjavík, en Islande. Y participent des chefs d'État et de gouvernement, des ministres, des parlementaires, des fonctionnaires, des experts, des scientifiques, des entrepreneurs, des chefs d'entreprise, des représentants autochtones, des environnementalistes, des étudiants, des militants et d'autres membres de la communauté internationale intéressés par l'avenir de l'Arctique.

Pour la quatrième fois, je me suis rendue en Islande. Lors de mon discours en plénière, j’ai insisté sur l’importance des règles de développement durable : bannir le fuel lourd, réglementer le tourisme de masse et gérer les nouvelles routes marines pour maîtriser les risques.

La France s’est prononcée contre l’utilisation du combustible fuel lourd par les navires marchands dans l’Arctique.

Durant la réunion du 73ième comité pour la protection de l’environnement marin qui s’est tenue fin octobre au siège de l’OMI (Organisation Maritime Internationale) à Londres, la France, s’est prononcée contre l’utilisation du combustible fuel lourd par les navires marchands dans l’Arctique. ​L'OMI a décidé d’établir une interdiction qui s'appliquerait à l'utilisation et au transport de fuel-oil lourd en tant que combustible par les navires exploités dans les eaux arctiques, en s'appuyant sur l'évaluation de l'impact qu'aurait une telle interdiction.

L'utilisation et le transport de fuel-oil lourd est interdit dans les eaux antarctiques en vertu de la règle 43 de l'Annexe I de MARPOL. Le Recueil sur la navigation polaire recommande l'application des mêmes règles dans les eaux arctiques.

Toujours pas de nouvelle zone marine protégée en Antarctique

La 37ème réunion de la Commission de conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) a eu lieu à Hobart, en Tasmanie, fin octobre. L’un des grands enjeux de cette réunion était l'établissement d'une aire marine protégée dans la mer de Weddell, qui aurait été la plus grande au monde. Malheureusement, les gouvernements présents cette fois-ci n’ont pas pu convenir de la création d’un vaste sanctuaire dans l’océan Antarctique, alors que ce projet était soutenu par 22 des 25 membres de la Commission (dont la France) et plus de 2,7 millions de personnes dans le monde.

Mais restons positif-ves car d’autres victoires ont été obtenues : cet été, des industriels de la pêche au krill se sont engagés à réduire leur impact sur la biodiversité marine de l’océan Antarctique.

De plus, les négociations internationales se poursuivent en vue de la prochaine réunion annuelle de la CCAMLR en 2019, mais aussi au niveau de l’ONU pour l’adoption d’un Traité mondial sur la haute mer, qui pourrait protéger 30 % des océans d’ici à 2030.

Le trou dans la couche d’ozone se réduit un peu chaque année

Une bonne nouvelle pour la planète. L’interdiction des gaz réfrigérants qui détruisent la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, a porté ses fruits. La couche d'ozone, qui préserve la vie sur notre planète en limitant l’exposition aux rayons ultraviolets, se reconstitue peu à peu depuis l’an 2000 selon un rapport de l'Onu publié le 5 novembre. Le rapport montre que dans certaines parties de la stratosphère, la couche d'ozone s'est rétablie à un rythme de 1 à 3 % par décennie, et pourrait complètement se rétablir entre 2030 et 2060. Une preuve que lois et efforts peuvent aider l’environnement.

Les Samis, dernier peuple autochtone d'Europe, menacés par un projet ferroviaire

Les Sámis, aussi appelés Lapons, vivent autour du cercle arctique : plus précisément, leur population est répartie entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. 85 000 Sámis vivent encore de l'élevage et de la pêche. Un projet ferroviaire reliant Rovaniemi, en Finlande, à Kirkenes, en Norvège, couperait en deux leur territoire, affectant leurs élevages de rennes. Pour sauver leurs terres, les Sámis manifestent avec, à leurs côtés des ONG et des représentants d’autres peuples indigènes. En réunissant ainsi leurs forces, on leur souhaite de pouvoir ainsi défendre leurs droits.

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