Mardi 16 octobre 2018 15:55

Les actualités en Arctique - Septembre 2018

Les nouvelles voies maritimes arctiques s’ouvrent, mais réservent encore des surprises

En Septembre, le premier porte-container est arrivé en Europe en passant par l’Arctique. Parti en Août de Russie il est arrivé en Europe cinq semaines plus tard. Un gain de temps d'une à deux semaines, par rapport à la route via le canal de Suez. Le président Russe Vladimir Poutine a appelé, début septembre, « tous les partenaires intéressés à développer cette route prometteuse ». Dans son budget 2019-2021, la Russie a par ailleurs prévu d’investir plus de 516 millions d’euros dans le développement de cette route avec des infrastructures portuaires et la construction de brise-glaces nucléaires.

Cependant, d’autres bateaux n’ont pas eu la même chance. Deux bateaux de croisière français en route vers l’Arctique ont dû rebrousser chemin, début septembre : trop de glace. La route de l’Arctique n’est donc pas encore vraiment fiable !

La pêche commerciale interdite dans une grande partie de l’Arctique

La faune marine rare et fragile de l’Arctique ne devrait pas être inquiétée par la pêche commerciale. Celle-ci vient en effet d’être interdite dans une grande partie de la zone. Et ce, avant même d’avoir démarré ! Le 3 octobre, plusieurs pays– notamment ceux de l’Union Européenne – ont signé un accord au Groenland pour protéger une vaste région de l’Arctique : le Haut-Arctique. Le document précise notamment que toute pêche commerciale sera interdite dans cette partie du monde grande comme la Méditerranée (2,8 millions de km²), et ce, pour les seize prochaines années.

Le rapport du GIEC

Le rapport du GIEC est publié le 8 octobre. Il prône une limitation stricte des émissions de gaz à effet de serre. Pour éviter des impacts majeurs sur l’humanité, le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5 °C au maximum. Les ONG rappellent que le choix appartient désormais aux décideurs politiques. Le coprésident du Groupe de travail I du GIEC, PanmaoZhai, mentionne que « Les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1 °C sont déjà bien réelles, comme l’attestent l’augmentation des extrêmes météorologiques, l’élévation du niveau de la mer et la diminution de la banquise arctique». En ce qui concerne l’Arctique, le rapport mentionne que la probabilité que l’Océan Arctique soit libre de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement est limité à 1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il est limité à 2 °C.

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