L’Arctique: nouvel eldorado
Conséquence la plus spectaculaire du réchauffement climatique : la glace de la banquise fond inexorablement, découvrant des zones jusque-là inaccessibles et riches en ressources naturelles. Pétrole, gaz, minerais rares, pêche, tourisme, nouvelles routes maritimes : les appétits s’aiguisent, les projets de développement se multiplient et la ruée vers le pôle nord s’organise. La Chine a affirmé ce printemps sa volonté de participer au développement du Groenland pour en exploiter ses richesses minéralogiques. Cet été, la Russie a commencé à produire du gaz naturel liquéfié sur la péninsule du Yamal dans l’Arctique russe. Mais le Etats-Unis, le Canada, le Groenland, territoire autonome du Danemark, l’Islande, ou encore la Norvège entendent bien prendre leur part du gâteau.
La plus ancienne et la plus épaisse mer de glace s'est fissurée pour la première fois au monde
Du fait de sa situation géographique, la côte est du Groenland reçoit d’énormes blocs de glace provenant de Sibérie, créant une immense étendue glacée très épaisse (de quatre à vingt mètres d'épaisseur). Cette mer gelée était surnommée "la dernière zone de glace" car les scientifiques prédisaient que ce serait la dernière barrière nordique contre les effets de la fonte d'une planète plus chaude. Ils se trompaient. Les fortes chaleurs de cette année et les vents chauds auront eu raison de la banquise. C'est la première année où la banquise se fend dans cette région du globe. Le réchauffement climatique est directement responsable de ce phénomène.
Records de chaleur dans l’Arctique : les rennes envahissent les tunnels
La canicule atteint aussi l’Arctique et ses habitants peu habitués aux fortes chaleurs. Les rennes norvégiens cherchent donc la fraîcheur partout où ils le peuvent. Les autorités du pays ont appelé les automobilistes à redoubler de vigilance face aux animaux, nombreux à se réfugier dans les tunnels en quête d’un peu de fraîcheur.