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L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris : c’est fait et c’est irrévocable

L’Accord de Paris a suscité un espoir immense dans le monde : celui de voir enfin réconciliés le développement et la protection de l’humanité, à travers une économie mondiale sobre en carbone et en ressources. La France a été à l’origine de ce succès historique, notre responsabilité collective est de préserver cet acquis et de le faire prospérer.

 

LES 4 PILIERS DE L’ACCORD DE PARIS 

LE PREMIER PILIER, C’EST L’ACCORD AUX TROIS RECORDS

  • 12 décembre 2015 : une décision d’adoption à l’unanimité des 196 Parties à Paris pour un accord universel.
  • 22 avril 2016 : un record de signataires (175 pays) pour un jour d’ouverture à signature au siège des Nations unies.
  • 4 novembre 2016 : l’entrée en vigueur la plus rapide de l’histoire des traités internationaux. Au 10 avril 2017, 143 Parties ont ratifié l’Accord de Paris sur le climat. 

LE DEUXIÈME PILIER, CE SONT LES CONTRIBUTIONS NATIONALES À LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS MONDIALES DE GAZ À EFFET DE SERRE

  • Les pays signataires doivent sans attendre transformer leurs contributions nationales, annoncées en 2015, en actes : lois, politiques publiques et investissements.
  • La France apportera un soutien aux pays en développement en matière de renforcement des capacités pour la mise en œuvre de leurs contributions nationales. 

LE TROISIÈME PILIER, CE SONT LES FINANCEMENTS

    • Partie intégrante du succès de la COP21, la question du financement est centrale dans l’équilibre de l’Accord de Paris. La présidente de la COP21 en a fait sa priorité. 

accord de Paris Ségolène Royal avec Ban Ki-moon

  • De nombreux pays développés ont annoncé une augmentation de leurs financements climat à horizon 2020 pour atteindre 100 milliards de dollars par an, dont une large part au service de l’adaptation des pays vulnérables.
  • La France et le Pérou ont commandé un rapport à l’OCDE en 2014. Le second rapport d’octobre 2016 montre que la mobilisation des 100 milliards de dollars est quasiment acquise. 

LE QUATRIÈME PILIER, C’EST L’AGENDA DES SOLUTIONS

La France soutient la poursuite des actions concrètes dans lesquelles elle s’est engagée.

  • L’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) vise à accroître la capacité installée du continent en énergies renouvelables, de 10 GW d’ici 2020 et de 300 GW d’ici 2030.
  • L’initiative CREWS sur les systèmes d’alerte précoce dans les petites îles et les pays les plus vulnérables a rassemblé à ce jour 30 millions de dollars pour les premiers projets concrets identifiés.
  • L’Alliance solaire internationale (ISA) vise à regrouper 120 pays qui s’engagent à développer l’énergie solaire par le biais de deux programmes : les applications solaires décentralisées et l’ingénierie financière. Un nouveau programme pour les besoins spécifiques des petites îles en énergie solaire est en préparation.
  • Les transports et la mobilité électrique : un appel aux gouvernements à s’engager dans le verdissement de leur flotte a été lancé avec le soutien de l’Agence internationale de l’énergie et des États-Unis. L’initiative Mobilise Your City, travaille avec des villes qui s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre provenant des transports urbains de 50% à 75% d’ici 2050. L’initiative a déjà recueilli les expressions d’intérêt de 22 villes de 16 pays différents.
  • L’Alliance mondiale pour la géothermie : 36 pays et 23 institutions fixent l’objectif d’atteindre une augmentation de 500% de la capacité mondiale installée de production d’énergie géothermique et une augmentation de 200% pour le chauffage géothermique d’ici 2030. La France soutient le lancement d’un fonds de garantie destiné à couvrir l’étape cruciale des risques de forages.
  • La Mission innovation : 22 pays et l’UE se sont engagés à doubler les investissements publics dans la recherche et le développement pour les énergies propres pendant les 5 prochaines années. La Mission facilitera le financement public et privé des technologies bas-carbone, en mettant en relation investisseurs internationaux et porteurs de projets innovants.
  • La Coalition pour le prix du carbone, animée par la Banque mondiale, inscrit une trajectoire de prix du carbone dans les stratégies des territoires, des entreprises, des gouvernements.
  • La prise en compte des enjeux de l’eau et de l’océan dans le changement climatique a permis d’inscrire à l’agenda politique international les enjeux de la gestion de l’eau, des océans et de la biodiversité comme défis majeurs du changement climatique. La plate-forme internationale océan et climat confortera les initiatives lancées dans ce domaine.
  • Le Pacte de Paris sur l’eau appuie la réalisation de rapports structurants et met en place un fonds de préparation de projets. Ce Pacte établit le principe de gestion de l’eau par bassin avec plus de 300 signatures.
  • L’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction regroupe 20 pays (près de 1,2 milliard d’habitants), 8 grands groupes et plus de 50 organisations du bâtiment et de la construction. L‘Alliance soutient deux premiers programmes opérationnels : les bâtiments en zone chaude et une coalition de promotion de la terre crue. 

DE NOUVEAUX ENGAGEMENTS SECTORIELS ONT ÉTÉ PRIS DEPUIS L’ACCORD DE PARIS

  • L’aviation civile internationale est le premier secteur à s’engager sur la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre par un accord adopté en octobre 2016 par les 191 États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale, visant à plafonner les émissions de CO2 à leur niveau de 2020. Les 66 États volontaires qui participeront à compter de 2021 à la première phase de mise en œuvre représentent d’ores et déjà près de 87% de l’activité aérienne internationale.
  • La même dynamique est en œuvre pour le transport maritime.
  • La 28e réunion des Parties au protocole de Montréal a adopté un amendement visant à réduire la production de HFC (hydrofluorocarbures), un gaz à très fort pouvoir de réchauffement.
2021-11-26 20:11:07
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